La santé mentale est une composante essentielle de la santé. La Constitution de l’OMS définit la santé comme suit: «La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité». Cette définition a pour important corollaire que la santé mentale est davantage que l’absence de troubles ou de handicaps mentaux.
Des facteurs sociaux, psychologiques et biologiques multiples déterminent le degré de santé mentale d’une personne à un moment donné. Ainsi, des pressions socio-économiques persistantes sont des facteurs de risque reconnus pour la santé mentale des individus et des communautés. Les données factuelles qui l’attestent le mieux sont les indicateurs de pauvreté, notamment les faibles niveaux d’instruction.
Les problèmes de santé mentale sont également associés aux éléments suivants: changement social rapide; conditions de travail éprouvantes; discrimination à l’égard des femmes; exclusion sociale; mode de vie malsain; risques de violence ou de mauvaise santé physique; et violations des droits de l’homme.
Par ailleurs, certains profils psychologiques et certains traits de personnalité prédisposent aux troubles mentaux. Enfin, les troubles mentaux peuvent être dus à des causes biologiques, notamment à des facteurs génétiques qui contribuent à des déséquilibres chimiques du cerveau.
La situation de la santé mentale au Maroc dénote d’un véritable malaise dans le secteur. De nombreux déficits ont été pointés du doigt par le rapport du CNDH, et auparavant par l’enquête nationale sur la santé mentale menée par le ministère de la santé en 2007, en coordination avec l’OMS. Manque de structures, manque de ressources humaines...
Pour répondre à l’ensemble de ces dysfonctionnements, le ministère a mis au point son plan quadriennal 2012-2016. Il s’agit d’une nouvelle vision, qui ambitionne d’améliorer l’offre des soins, sur le plan quantitatif et qualitatif. Cela passe par l’égalité dans l’accès aux soins et le respect des droits de la personne. L’objectif est d’arriver à terme à 1 médecin pour 100 000 habitants et un lit pour 10 000 habitants.